Free attaqué par l’UFC-Que Choisir : un an après, toujours content de l’opérateur.

Le 2 mars 2012, je faisais le point sur le passage de toute la famille chez Free en téléphonie mobile pour conclure :

« Il n’y a pas photo entre ce que j’avais, ou pouvais prétendre avant, et maintenant. Je gagne environ 30 euros par mois, les services sont archi-complets, le débit internet semble plus rapide. (…) Reste à voir ce que tout cela donnera à l’avenir… »

Un an plus tard, UFC-Que Choisir assigne Free devant les tribunaux pour une qualité de service « intolérable » sur la 3G et demande la mise en place d’un observatoire des investissements. Une bonne occasion de faire le point sur le choix de téléphonie mobile de ma famille.

Pas de problème particulier

L’accès à internet est incriminé, certes le débit est loin de ce que m’offre ma Freebox, mais il est toujours suffisant à chacun d’entre les membres de la famille pour accéder qui à une vidéo sur Youtube, qui pour télécharger une application ou  consulter un horaire de train.

Début mars 2012, voici ce que donnait un test en milieu de journée, depuis mon smartphone:

Le 24 août 2012, un autre test, cette fois-ci en fin de soirée révélait, toujours depuis mon smartphone, et au même endroit :

Le 17 janvier 2012, au moment où UFC-Que choisir attaque Free, voici ce que nous dit le test de débit, toujours en fin de soirée et encore sur mon smartphone, au même endroit :

Le ping est très très moyen, d’où des connexions avec Youtube parfois hésitantes, mais le débit descendant reste plutôt rapide et le débit montant franchement spectaculaire.

Match SFR contre Free

Même si des variables se font jour, il n’y a pas péril en la demeure et il reste confortable de naviguer. À ce propos, lors d’une dernière réunion de famille, l’un de nos invités, abonné SFR, a voulu nous faire partager une vidéo sur son smartphone en se connectant sur Youtube. Après de multiples essais infructueux, c’est mon fils qui a établi la liaison, du premier coup, sur son Samsung Galaxy SII, identique à celui de notre invité et ce, sur le réseau Free.

Les forfaits en présence lors de ce match improvisé :

SFR, 2 heures de communication, SMS illimités, 500 Go de bande passante

Free, appels illimités, SMS illimités, 3 Go de bande passante

 

Les anecdotes se multiplient, chez d’autres opérateurs, et il est toujours impossible de capter le réseau Bouygues chez moi. La téléphonie mobile est tellement soumise aux aléas d’encombrement, de perturbation ou de mauvaise implantation d’antenne qu’il m’est difficile à ce jour de faire le procès de l’un ou l’autre, Free y compris.

Un avantage non négligeable dès le début de l’offre Free : la possibilité de transformer son téléphone en modem, sans option payante supplémentaire. À ce jour, même si on n’en parle peu, cet avantage est appréciable. Chacun à la maison a eu l’occasion d’user et d’abuser de la connexion internet sur un ordinateur portable par mobile, à la seule condition que la couverture soit relayée par l’itinérance Orange ; que du bonheur.

UFC-Que Choisir s’attaque à Free : une bonne nouvelle

Que l’UFC-Que choisir décide de chercher des poux dans la tête de Free n’en reste pas moins une excellente nouvelle.

Xavier Niel, en ne développant pas suffisamment rapidement son infrastructure de relais se moque de ses clients. L’itinérance, et Que choisir a raison, crée des situations de bridage aléatoire, soit par l’apparition de problèmes inhérents à Orange, soit par la volonté de Free de limiter les royalties qu’il verse à l’opérateur historique.

Par ailleurs, ce n’est pas un secret que de dire que le matériel choisi par Free est de dernière génération et qu’il apportera un confort d’utilisation supérieur à ce qui existe chez Orange. En ce sens, l’éternel trublion ne peut pas faire l’économie des promesses qui ont accompagné son arrivée sur le marché de la téléphonie mobile.

Low-cost ?

UFC-Que choisir déclare : « Le low-cost a toute sa place à condition qu’il ne soit pas synonyme d’un service rendu au rabais. Il ne faut pas que le low-cost se fasse au détriment de la qualité. »

Je n’estime pas que de payer 20 euros par mois pour mon forfait mobile puisse être considéré comme du « low-cost ». Cumulé, nous arrivons à la somme de 240 euros à l’année, ce qui équivaut, pour les nostalgiques de notre ancienne monnaie à environ 1600 francs d’avant 2000 ! Par contre, j’applaudis des deux mains lorsque l’association de consommateur admet avoir « été un des défenseurs ardents d’une quatrième licence en ayant longtemps dénoncé un marché sclérosé, propice aux ententes et en ayant demandé, salué, permis même l’arrivée de ce quatrième opérateur ».

À ce titre, la fin du racket organisé par Orange, SFR et Bouygues, est la meilleure preuve que Free se devait d’arriver sur la place pour imposer des tarifs non pas low-cost, mais raisonnables.

Ce que j’ai gagné il y a un an :

Une belle soeur, calcul superficiel à l’appui, est prête à renouveler chez SFR, pour 25 euros par mois, afin de pouvoir disposer d’un téléphone dernier cri, alors que le forfait à 2 euros lui suffirait. Motif invoqué, devant toute la famille n’ayant aucun problème : « Chez Free, ça ne marche pas terrible… » Réflexion au ras des pâquerettes parce que 2 euros par mois x 24 mois = 48 euros. Plus un Galaxy SIII neuf trouvé sur le Boncoin à 400 euros = 448 euros sur l’année. Abonnement choisi chez SFR : (25 euros x 24) + portable à 50 euros = 650 euros. 200 euros d’économies valent bien d’accepter l’aventure.

Je continue

Au niveau de la qualité technique de Free, il est permis de sourire puisqu’Orange se vante d’avoir le meilleur maillage de France et que Free l’emprunte copieusement. Les services d’Illiad sont performants, il n’est pas trop difficile de s’entendre avec un conseiller et le portail de Free m’a permis en moins de 2 minutes chrono de retrouver le code PUK nécessaire à un de nos téléphones bloqués.

Il est vrai que le moindre bug prend des proportions démesurées de par l’attente permanente de qualité et d’innovation des consommateurs abonnés chez Free. Il n’est pas moins vrai que la rumeur et le côté râleur du français, sa propension à dénigrer ce qu’il a encensé quelques mois plus tôt, participe à la volonté de zapping des utilisateurs de mobile. Et ce n’est pas pour me déplaire.

Ceci dit, en guise de conclusion, il m’apparaît évident que les avantages offerts par Free sont la juste contrepartie de petits manquements sporadiques, dont les autres opérateurs ne sont pas exempts. Je continue donc l’aventure chez Free. La seule question qui se pose est de savoir, au cas où l’offre internet mobile se détériorerait à l’avenir, si l’offre à 2 euros ne suffirait pas à satisfaire les besoins de communication journaliers.

Philippe Szykulla
Philippe Szykulla
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