Le New York Times relate dans son journal du 28 décembre dernier un apprentissage de la laisse donné aux chats de New York. Il titre : Neuf vies, une laisse. Les chats étant d’intérieur ou d’extérieur, lorsqu’il faut combiner les deux et qu’on ne souhaite pas que son matou préféré se défile au premier pigeon rencontré, ou qu’il maraude le pilon de dinde laissé par le voisin sur son appui de fenêtre, une solution s’impose, la laisse. Seulement nos amis les félins n’ont pas les mêmes dispositions à la docilité aussi faut–il leur prévoir un entraînement spécifique !
Le chat n’a pas les mêmes aptitudes à l’affection spontanée que le chien et les procédés à employer lui sont spécifiques. En premier lieu, un spécialiste en comportement animal est indispensable tant il faut s’imprégner de la « psychologie » de son animal. La première étape consiste à bien comprendre que le chat doit être harnaché à un moment où on peut capter pleinement son attention et le moment propice est celui qui précède son repas. S’il est à jeun, il sera plus réceptif à des sollicitations de socialisation, et pourra être récompensé par la nourriture et les caresses.
Très vite le chat, conforté dans son idée de confort que la laisse y est associée, se mettra a ronronner dès qu’il verra son accessoire préféré accompagné de sa douceur croquante. Après c’est une affaire de timing et de patience.
Ce qu’il faut à votre chat, d’après Stephen Zawistowski, conseiller scientifique pour l’ASPCA :
1. Un comportement docile à la base. Il ne doit pas craindre d’être manipulé, confiant et pas facilement effrayé. À ce stade voici probablement un bon candidat pour la formation à la laisse.
2. Le bon harnais. Le collier traditionnel ne marchera pas, se détachera oupourra l’étrangler. La veste de marche est l’idéale, même si un harnais spécifique convient.
3. Son appétit est votre allié. De nombreux chats répondent favorablement aux friandises, alors commencez avec un chat affamé. Tenez-le en lui donnant de petits morceaux : quand un chat est rassasié, il cesse d’être coopératif. Ne donnerau chat ce traitement de faveur à base de friandises que lors de la formation.
4. Petites exigences au début. Au cours de la première séance, placer le harnais sur le chat avec fermeté et douceur, bien ajusté mais pas trop serré et dès qu’il est prêt, le flatter d’une douceur. Si le chat fait le mort, et ne fait pas mine de se déplacerle stimuler à la voix. Dès qu’il se met en marcheavec le harnais, ne lui donner une friandise quand il franchit une étape. Dès que le chat commence à saturer, enlever le harnais lui donner unerécompense pour terminer sur un ressenti fort. Tout au long du processus, encourager de la voix et tapote la tête.
5. Fixer des objectifs. Pousser le chat un peu plus loin chaque jour, en divisant la marche à la laisse en petites étapes. Quand il se promène dans une nouvelle zone avec sa queue en l’air, il est prêt pour l’étape suivante.
6. Revenir en arrière si besoin. Si le chat a peur de quelque chose, diriger son attention vers une autre sphère d’intérêt. Ne pas hésiter à revenir à sa zone de confiance précédente jusqu’à ce qu’il soit de nouveau confiant. Ne pas porter le chat, ce qui atténue sa confiance.
7. Attention si le quartier est beaucoup fréquenté pardes chiens sans laisse , il faut plutôt envisager de promener le chat dans une zone qui est plus propice. Attention à ce que le chat lèche, des substances souvent trouvées dans les rues, comme l’éthylène glycol dans le liquide de refroidissement du radiateur de voiture a un goût sucré très apprécié des chats et est particulièrement toxique pour l’animal.
Ce petit memento, bien sûr ne vaut que pour un animal de ville qui n’est jamais sorti de l’appartement, les félidés de la campagne se moqueraient bien de ces conseils. Pour eux la liberté d’aller et venir fait partie de leur univers, et il en sont probablement les plus heureux du monde !