Les enfants et adolescents sont vulnérables aux dangers en ligne. Les réseaux sociaux et jeux d’argent en ligne peuvent causer de la cyberintimidation, de la manipulation psychologique, de la fraude et de l’exploitation sexuelle. Pour assurer leur sécurité, les entreprises et les gouvernements doivent travailler ensemble en investissant dans la sécurité en ligne et en sensibilisant les jeunes aux risques.
Sauvons nos enfants surfeurs
La protection des enfants et des adolescents en ligne est une préoccupation majeure et reste un enjeu majeur pour les gouvernements et les entreprises du monde entier. Les réseaux sociaux et les jeux d’argent en ligne sont deux des domaines les plus risqués pour les jeunes en ligne, exposant les enfants et les adolescents à des risques tels que la cyberintimidation, la manipulation psychologique, la fraude et l’exploitation sexuelle en ligne. Les plateformes de réseaux sociaux telles que Snapchat ont été critiquées pour leur manque de protection des utilisateurs les plus jeunes.
Des chiffres qui ne trompent pas
Les résultats d’une étude réalisée par l’institut YouGov auprès de 652 enfants révèlent que près de la moitié des enfants nés après 2010 sont déjà actifs sur les réseaux sociaux, avec 18% des 6-7 ans sondés inscrits sur une plateforme et 41% des 8-11 ans. Cependant, une enquête menée par la CNIL en 2020 montre que les pratiques numériques des jeunes sont massives et de plus en plus précoces, et qu’il y a une volonté de renforcement de l’autonomie comme de la protection des mineurs en ligne. En France, les réseaux sociaux les plus utilisés par les jeunes de 11 à 18 ans sont Instagram, Snapchat et TikTok, selon une enquête de Statista réalisée en 2022.
On protège ou pas ?
En France, les lois et réglementations en vigueur interdisent aux mineurs de jouer aux jeux d’argent en ligne, tels que Betclic et la Française des Jeux, qui doivent vérifier l’identité des joueurs pour s’assurer qu’ils sont majeurs et respecter la limite d’âge de 18 ans pour les jeux en ligne. Cependant, la réglementation des réseaux sociaux varie considérablement selon les pays. Les entreprises finlandaises, irlandaises et maltaises sont les plus présentes en ligne et sur les réseaux sociaux en Europe, mais chaque pays a une approche différente quant à la régulation des réseaux sociaux.
C’est peut-être pas mieux ailleurs
Pour protéger les enfants et les adolescents en ligne, de nombreux pays ont mis en place des mesures, comme c’est le cas avec TikTok qui a annoncé en 2021 la suppression des comptes appartenant à des enfants de moins de 13 ans. Aux États-Unis, la Federal Trade Commission exige que les plateformes de réseaux sociaux obtiennent le consentement des parents avant de collecter des informations personnelles auprès des enfants de moins de 13 ans. En Allemagne, les plateformes de réseaux sociaux doivent signaler les profils d’utilisateurs mineurs aux autorités si les utilisateurs ne peuvent pas prouver qu’ils ont plus de 16 ans. Aux Pays-Bas, les plateformes de réseaux sociaux sont tenues de vérifier l’âge des utilisateurs, mais il n’y a pas de limite d’âge légale pour l’utilisation des réseaux sociaux.
Réseaux sociaux et jeux d’argent, mêmes règles d’accès
Il est indéniable que les réseaux sociaux représentent un risque potentiel pour les enfants et les adolescents en ligne, et il est crucial de prendre des mesures pour protéger les jeunes de ces dangers. Malgré les mesures prises par certains pays pour protéger les utilisateurs les plus jeunes, il est important de souligner qu’il n’existe pas de réglementation globale pour les réseaux sociaux, contrairement aux jeux d’argent en ligne. Pour répondre à cette problématique, il serait judicieux de réfléchir à l’application d’un système similaire à celui des jeux en ligne pour les réseaux sociaux, en établissant une limite d’âge appropriée et en demandant une preuve d’identité pour s’assurer que les utilisateurs sont effectivement majeurs. Cela permettrait de renforcer la sécurité en ligne des enfants et des adolescents en limitant leur exposition aux risques liés aux réseaux sociaux. De plus, cela pourrait contribuer à une prise de conscience plus large des problèmes de sécurité en ligne, incitant les réseaux sociaux et les gouvernements à travailler de concert.
Alerte rouge : prévention urgente
En plus des mesures réglementaires, il est également important de sensibiliser les jeunes aux risques en ligne et de leur apprendre à utiliser les réseaux sociaux et les jeux en ligne de manière responsable. Les éducateurs, les parents et les professionnels de la santé doivent travailler ensemble pour éduquer les jeunes sur la sécurité en ligne, en leur apprenant à identifier les comportements dangereux et à se protéger contre les risques en ligne.
Sécurité en ligne pour les jeunes : les entreprises en font-elles assez ?
Par ailleurs, les entreprises qui exploitent des plateformes en ligne doivent également assumer leur responsabilité envers les utilisateurs les plus jeunes. Les entreprises devraient investir davantage dans la recherche et le développement de technologies de sécurité en ligne, afin de protéger les utilisateurs contre les risques tels que la cyberintimidation et la fraude. Ces entreprises devraient être tenues de fournir des ressources en ligne pour aider les jeunes à comprendre les risques et les mesures de protection disponibles.
Et les gouvernements s’y mettent… suffisamment ?
Enfin, les gouvernements doivent également jouer un rôle dans la protection des enfants et des adolescents en ligne. Les gouvernements pourraient travailler avec les entreprises pour développer des programmes de sensibilisation à la sécurité en ligne, et pour mettre en place des réglementations efficaces qui protègent les utilisateurs les plus jeunes. Ils pourraient également intensifier la recherche pour mieux comprendre les risques en ligne pour les jeunes, et pour développer des outils et des technologies de protection.