La nature humaine

Peut-on seulement savoir si on fait partie de ces gens-là ? Je parle de ceux qui ont toujours quelqu’un dans le collimateur, qui se font du bien en disant du mal, qui mangent une banane simplement pour récupérer la peau, qui ne regardent les autres qu’en baissant la tête… Et bien moi j’en suis sûr, je ne suis pas comme cela.

Je me demande pourtant pourquoi on m’en veut si souvent ! C’est sûrement à cause de mon franc-parler; de ma propension à croire que seule la vérité compte. Ou alors, un soupçon de jalousie de la part de mes collègues, une envie de vivre comme moi dans l’œil de mon beau frère ? Les hommes qui recherchent la perfection, comme je le fais, chaque instant de chaque jour, ne peuvent pas être compris… Bon, j’arrête là… je commençais à m’insupporter aussi. Si vous m’avez suivi jusque là, c’est que vous me connaissez, vous m’avez rencontré, travaillé avec moi et vous étiez prêts à me pardonner. Et vous ne ressemblez pas à toutes ces personnes que je décrivais en début d’article. Autrement vous n’en seriez pas arrivés à ces mots.

Irrité 1

Les propos précédents vous ont irrité, vous êtes donc de ceux qui ont besoin de franchise et qui ne s’embarquent pas dans des histoires à rallonge.

Irrité 2

Vous avez failli quitter précipitamment ce blog, c’est probablement parce que vous aviez l’impression de vous reconnaitre…

Irrité 3

Vous n’êtes ni le 1 ni le 2, mais je sens que le 3 est tout à fait votre cas. Vous avez des aigreurs d’estomac et un rien vous dérange.

Irrité 4

Vous étiez curieux, vous aviez suivi jusqu’au 3, mais maintenant ça suffit, vous allez cliquer sur la petite croix en haut à gauche, ou à droite (Windows – peut-être est-ce cela, c’est Windows -, Mac…)

Le moine tibétain

Un moine tibétain, en méditation pour 3 ans, 3 mois, 3 semaines, 3 jours, 3 heures s’était fait enfermer dans un petite maison en pierre. Il venait de passer 6 semaines à rechercher la paix en lui lorsqu’un petit oiseau vint se percher sur le rebord de la fenêtre pour picorer les quelques miettes qui restaient de son maigre repas. Le bruit du bec se mit à l’énerver profondément, des idées de destruction, puis de suicide lui vinrent à l’esprit. Il se mit à en vouloir terriblement à l’oiseau de venir le déranger dans sa quête si difficile de la paix intérieure. Il esquissa un geste pour chasser le volatile, lorsqu’il se rendit compte que l’oiseau était là par sa seule volonté d’aller de par le vent et qu’il n’avait fait que réveiller en lui, le moine sage, un sentiment familier : faire porter aux autres le fait ne ne pas réussir à accepter ce que l’on est. L’oiseau n’avait aucune intention de le narguer. Le moine n’arrivait pas encore à se concentrer de façon à oublier le monde, il fallait s’accomoder de cette évidence, continuer à progresser et non pas à se chercher mille excuses pour se convaincre de son infaillibilité. L’oiseau s’envola et le moine sourit.

Si vous pouviez être mon oiseau…

Philippe Szykulla
Philippe Szykulla
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